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L'affaire Paul Voise


Affaire Paul Voise



Libération - 20/04/2002 - Pépé refuse le racket - son pavillon incendié 



Il s'appelle Paul Voise, 72 ans, habitant le quartier défavorisé de l'Argonne, à Orléans. Il avait construit lui-même son pavillon voici une quarantaine d'années, où il a reçu, jeudi soir, la visite de deux jeunes qui venaient le racketter. Ne pouvant leur donner d'argent, Paul Voise a été roué de coups, notamment à la tête, et a dû se réfugier chez une amie, avant d'être hospitalisé. Pendant ce temps, son pavillon brûlait. D'après l'adjoint au maire, Paul Voise avait déjà porté plainte «à plusieurs reprises pour tentatives de racket»: «C'est un acte lâche et minable, de la part de voyous connus de la police et de nos services.»


Libération - 07/05/2002 - Le Pen en tête, pour un tour ou pour longtemps ? (Extrait)

Certaines villes qui avaient mis le FN en tête au 1er tour n'ont pas confirmé.

Entre les deux tours de l'élection présidentielle, Libération a enquêté dans plusieurs communes, villes ou villages, où Jean-Marie Le Pen avait créé la surprise en arrivant en tête au soir du 21 avril. Dans certains d'entre eux, dans le Sud-Est ou en Haute-Saône, le leader frontiste a confirmé son score ou progressé, pouvant atteindre jusqu'à 40 % des suffrages exprimés. Dans d'autres en revanche, comme en Alsace ou à Orléans, le président du Front national a régressé. Retour après le second tour dans ces lieux symboliques. Deux nuits avant le premier tour, Paul Voise, 72 ans, pleure sa maison, brûlée par des racketteurs dans le quartier de l'Argonne, à Orléans (Loiret). Filmées par les télévisions, ses larmes feront le tour de France, et le 21 avril Le Pen arrive en tête dans le quartier avec 1 066 voix et 19,2 % des suffrages.



Le Figaro - 23/04/2002 - Voyage dans la France de Jean-Marie le Pen (Extrait)


Qui n'a pas été bouleversé par le visage tuméfié de Paul Voise ? Ce retraité orléanais de 72 ans, racketté par des voyous du quartier de l'Argonne, pleurait samedi devant les ruines de sa masure incendiée. Dans le voisinage, la révolte s'est lue au fond des urnes: on a voté en masse pour Le Pen. Jusqu'ici, c'était la gauche qui y tenait le haut du pavé. Cette fois, le président du FN a recueilli près d'une voix sur cinq (19,24 %). « Le racket, mon fils le côtoie tous les jours à la sortie des classes, raconte une mère de famille commerçante, électrice de Le Pen. Alors forcément, on s'inquiète. Chirac n'a rien fait, il est sanctionné, c'est bien fait pour lui. » Le garagiste du quartier a voté de la même manière: « J'avais déjà décidé de voter Le Pen avant l'histoire de Paul, mais, pour beaucoup de gens, c'est sûrement la goutte qui a fait déborder le vase. »




Un documentaire a été réalisé en 2006 des suites de cette affaire : "Paul Voise, fait-divers, politique et insécurité". Il a été réalisé par Simon et Arthur GUIBERT. Le documentaire est disponible sur la plate-forme Dailymotion, en voici la première partie : 

P_VOISE_1_INCENDIE par citizenone

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